Les partis alliés au MPS s’agitent – Le Temps N°483 du 14 au 20 juin 2006

Une dizaine des partis politi­ques de la mouvance présidentielle ont or­ganisé une conférence de presse au Novotel le 12 juin 2006. Dialo­guer entre acteurs politique sur la base du programme pour lequel le Président Déby était réélu tel fut l’idée directrice de la rencon­tre avec la presse locale. Un mé­morandum a été rendu public lors de la conférence et véhicule la position de ces partis par rapport au dialogue politique.

Dans sa déclaration liminaire, le président du parti le Caméléon, Kram Ali Abel, orateur principal, a relevé que les partis politique de l’alliance avec le MPS sont convaincus de la nécessité d’un dialogue entre les fils du Tchad. Car dit-il, seul le dialogue peut ramener la cohésion entre les Tchadiens. Le mémorandum dont la lecture a été faite par Ibrahim Mahamat Seid un dissident du RDP, a réaffirmé leur soutien au Président Déby dans sa lutte contre « les mercenaires Soudanais». Le document dé­nonce vivement ce que la termi­nologie officielle qualifie de vel­léités impérialistes du Soudan sur le Tchad. Ceci leur sert d’ailleurs de prétexte pour exclure les re­belles de l’Est du dialogue an­noncé par le Gouvernement. Kram Abel soutient à cet effet que la démocratie permet la prise du pouvoir par des moyens lé­gaux. «Comment un régime démocratique peut-il accepter de discuter avec un groupe qui a choisi la voie des armes qui sont une négation de la démocra­tie?»

A l’opposition radicale réunie au sein de la CPDC, les alliés de­mandent de ne pas faire de la parti­cipation des rebelles un préala­ble au dialogue. Ils s’insurgent par ailleurs contre la part belle que la communauté internationale fait aux partis de l’opposition. «Cha­que fois qu’il y a une consulta­tion on nous oublie en se con­tentant d’écouter le gouverne­ment et l’opposition oubliant que dans la nomenclature de la classe politique tchadienne les partis alliés constituer un groupe qui a aussi son mot à dire. Nous souhaitons que ceux qui veulent aider les Tchadiens à se réconcilier tiennent compte de cette réalité».

A.A.G.
Le Temps N°483 du 14 au 20 juin 2006


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