Hypothétique dialogue – Le Temps N° 485 du 28 juin au 04 juillet 2006

Triste réalité ! Sont-ils vraiment pour là paix ?
Ils : IDI, le MPS et la Cascidho, ce collectif, fictif des ADH. Un machin monté de toutes pièces et dont les membres ne sont autres que des imitateurs de la basse cour du parti au pouvoir.

Au regard des agitations de ceux-là qui prétendent oeuvrer pour la paix au Tchad, la réponse à notre inquiétude n’est que déception. Ce qui atteste, contrairement aux errements de certains leaders du parti au pouvoir, que l’idée d’un dialo­gue entre Tchadiens n’est qu’une imposition étrangère éma­nant des maîtres à penser de IDI, et non une initiative de celui-ci. Les preuves du refus d’un dialogue ouvert à tous les opposants politiques et politico-militaires par IDI et ses va­lets témoignent en fait de la mauvaise foi de ceux-ci à militer pour le retour d’une paix durable au Tchad. De quoi ont-ils exactement peur ? La réponse est en somme, toute simple : d’abord, la crainte de perdre le trône., Un trône arraché au prix du sang et auquel IDl doit s’y accrocher pour bâtir sa fortune et partant celle de son clan. Ceux qui gravitent autour de lui, en majorité des opportunistes et autres transfuges et analphabètes partageant le même souci; font feu de tout bois pour le maintien au pouvoir du régime, Maintenir mordicus l’idée d’un dialogue exclusif semble donc être la meilleure stratégie pour faire capoter toute tentative de la tenue d’un dialogue, sans exclusif. Entre temps, fort de ses expériences machiavéliques de division, IDI aurait par (des ruses dont il tient depuis, la palme d’or), désintégré, déstabilisé et désorganisé certains groupuscules, résistan­ces des politico-militaires et oppositions de l’intérieur. La dé­sintégration du comité d’appel à la paix et à la réconciliation est à l’ordre du jour. Certaines grosses cylindrées ont été approchées pour accompagner cette comédie qui se dessine à l’horizon. Ces leaders de la société civile sont-ils déjà tombés dans le piège du pouvoir ?

Deuxièmement, après plus de dix ans au pouvoir IDI comme son ancien maître HH; s’est fait de nombreux ennemis. L’in­justice sociale, les assassinats, les enlèvements et autres exactions qui ont caractérisé son règne, l’expose aujourd’hui ; à une vendetta qu’attendent de nombreux Tchadiens. En ac­ceptant le dialogue inclusif, IDI et son parti seront mis en minorité face à une myriade de partis politiques, politico­-militaires, et associations de la partie civile. A l’unisson, tous demanderont une profonde reforme. Ce qui impliquerait le départ inconditionnel de IDI et son parti du pouvoir, de la mise en place d’un gouvernement de large ouverture, de la révision de la constitution, de la reforme de l’armée, du dessaisissement de toutes les institutions étatiques des membres du MPS et du clan autrement dit, de la chute ver­tigineuse de ID1, du MPS et du clan. Alors, pour éviter cette descente aux enfers que nul autre ne pourra supporter; il faut jouer au dilatoire, en comptant sur la bénédiction des ancê­tres les Gaulais dont l’aide sera d’une spectaculaire effica­cité pour prendre au moment opportun, dans son traquenard, tous les ennemis.

La Rédaction
Le Temps N° 485 du 28 juin au 04 juillet 2006


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