Précisions: Le colonel Sagour Mornou – Le Progrès N° 1963 du 19 mai 2006
Le colonel Sagour Mornou, qui s’annonce malade, a fait parvenir un écrit à la rédaction pour apporter des précisions par rapport aux propos du direçteur général de la Cotontchad, dans notre parution du jeudi 11 mai 2006 sous le numéro 1958, intitulé «un officier agresse le DG de la Cotontchad».
Le colonel relate que depuis qu’il est Moundou, il y a deux ans, il ne sait même pas où se trouve M. Brahim Mallaum et n’a rien à faire avec sa société. D’après lui, ce sont ses frères militaires de la présidence, qui l’ont informé de la vente de tourteaux et lui ont réuni 1 million Fcfa, lors de sa mission à N’Djaména, pour leur acheter des tourteaux à Moundou. «A mon arrivée à Moundou, j’ai appelé un commerçant pour lui demander, si réellement il existe des tourteaux en vente à la Cotontchad. Le commerçant m’a confirmé qu’il en existe, mais qu’on ne le donne pas n’importe comment. C’est ainsi que nous sommes partis ensemble au bureau de M. Brahim Malloum. J’ai expliqué ma commission au directeur général, qui m’a répondu que les commerçants réunissent leur argent, par groupes, avant de venir prendre des tourteaux. Il m’a dit qu’il n’y a pas de problème pour mon cas, que je voulais combien. Je lui ai indiqué que je voulais pour 1 million Fcfa et que je devais prendre sur le champ 10 sacs et qu’il devait remettre le reste au commerçant qui m’accompagnait. Rendez-vous a été pris pour le lendemain», explique le colonel Sagour Mornou.
D’après lui, empêché, il n’a pas répondu au rendez-vous, mais a appelé sur le portable du directeur général, qui serait en réunion. Le colonel se présente au secrétariat de la société et on lui fait comprendre, selon lui, que le directeur général n’est pas en réunion. «J’ai attendu 30 minutes au secrétariat, mais je n’ai vu personne entrer ou sortir. C’est ainsi que je suis entré avec tout le respect possible pour lui demander s’il est en réunion ou non. Sinon, que même si les sacs n’étaient pas prêts, je partais. Directement, M Brahim Malloum, en colère, a bondi en me frappant à deux reprises, en atteignant mon oeil gauche. Il y a eu écoulement de sang», se défend M. Sagour. II affirme qu’il était en tenue militaire, mais sans arme. Ses gardes de corps qui étaient dehors n’étaient pas aussi au courant, justifie-t-il. Ce n’était qu’après, en route pour N’Djaména, qu’il a expliqué à ses gardes.
Le Progrès N° 1963 du 19 mai 2006