L’écriture inspire élèves: Rafigui encourage les jeunes au journalisme – Le Progrès N° 1968 du 26 mai 2006

A l’initiative de Rafigui, journal scolaire de jeunes franco­phones, une «semaine de presse à l’école» a permis, du 19 au 24 mai 2006, à plus d’une vingtaine de jeunes écoliers et élèves des collèges et lycées de la capitale, d’échanger et de réfléchir sur la pratique du journalisme, puis d’exprimer leur passion pour ce métier. Les écoliers et élèves qui s’intéres­sent, de plus en plus, au journalisme, qualifient ce métier de noble.

A travers cette semaine, Rafigui encourage la presse jeune, c’est-à-dire la création de journaux au sein des établis­sements scolaires. «Faire des journaux scolaires peut nous aider à lutter contre la violence scolaire. Il amène aussi les jeunes à faire des rencontres. Ils peuvent discuter et échan­ger afin d’oublier tout esprit de division ethnique, religieuse, culturelle ou régionale», soutient le directeur de publication du journal.

Au terme de leurs activités, le soir du mercredi 24 mai 2006, au CEFOD, les élèves et écoliers de différents établisse­ments de la capitale ont estimé que, l’initiative du journal Rafigui est une action devant être d’abord réalisée par le ministère de l’Education nationale. Ils sont, disent-ils, au regret de ne pas voir le ministère s’impliquer dans cette acti­vité. La semaine de la presse à l’école, placée, cette année, sous le thème «pour une presse au cœur de la jeunesse», a permis aux jeunes écoliers et élèves de s’initier à l’écriture journalistique et d’avoir des expériences nécessaires pour animer, dans leur école respective, des journaux scolaires. Cela a été aussi, pour eux, une occasion de s’enquérir de la réalité des activités sur la communication au Tchad. «Malgré les difficultés de tous genres, nos aînés font d’énormes sacri­fices pour informer le public. Ils participent au développement de notre pays», estiment les jeunes.

L’humoriste Hadre Dounia, à travers une scène de comédie, égaye le public. Il met en scène un père réticent à laisser son fils entrer dans le journalisme. «Je ne veux pas aller en prison à ta place. Je ne veux pas que tu fasses le Gwala (N.D.L.R : propagation de fausses nouvelles, en arabe local», intime le vieux à son fils qui revient de sa formation de journalisme. Mais, Hadre Dounia arrive à amener le vieux à comprendre le rôle d’un journaliste dans le développement du pays. «J’aimerais bien envoyer mon fils à l’école de journalisme. Malheureusement, il n’a pas été à l’école», se lamente l’hu­moriste Hadre Dounia. La scène complète le souci de Rafigui à encourager les élèves au métier de journalisme, dès l’école primaire. Les élèves et écoliers demandent aux établisse­ments scolaires de disposer de fonds pour la saisie de textes, d’avoir un penchant à sanctionner les élèves récalcitrants et à les orienter par des conseils. Aux enseignants, les élèves et écoliers souhaitent une étroite collaboration. Ils appellent les parents à s’impliquer davantage dans la gestion des établis­sements, à suivre les enfants à la maison… Car, le manque de suivi est à l’origine des violences en milieu scolaire. Rafigui a décerné 7 prix pour encourager les élèves dans l’écriture et la création de journaux scolaires.

A.H. Deyé
Le Progrès N° 1968 du 26 mai 2006


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