Le pays est confirmé indemne de la peste bovine – Le Progrès N° 1974 du 5 juin 2006

Le marché international s’ouvre au Tchad

Pendant qu’une équipe de techniciens est en train d’examiner la demande de fermiers tchadiens de lever les mesures interdisant l’importation de la volaille et des poussins d’un jour, imposées sur l’ensemble du territoire national, suite à l’annonce de la grippe aviaire aux portes du Tchad, le pays obtient un satisfecit définitif pour avoir bouté la peste bovine. Après avoir été déclaré indemne de la peste bovine, en mai 2004, au niveau zonal, en Afrique, le Tchad vient d’être confirmé au niveau mondial.

Une autre reconnaissance

Un deuxième certificat de reconnaissance lui est remis le jeudi 25 mai dernier, lors de la 74ème session générale du comité international de l’organisation mondiale de la santé animale (OIE), tenue à Paris en France. Le certificat donne l’opportunité et ouvre de nouvelles perspectives dans le cadre de l’accès au marché international d’animaux et produits d’origine animale pour lequel des directives ont été données en matière des normes exigées pour la sécurité sanitaire des aliments en phase de production. Lors de cette session, deux thèmes, sur la justification économique et sociale des investissements en santé animale et la nécessité d’évolution du contenu de l’enseignement vétérinaire en vue de répondre aux nouvelles attentes de la société ont été débattus. Chaque délégation a situé l’importance du secteur élevage dans son pays ainsi que les attentes dans le cadre de l’appui au renforcement du secteur pour la lutte contre la grippe aviaire.

Dans un point de presse qu’il a présenté le samedi 3 juin dernier, le ministre de l’Elevage, Mahamat Allamine Bourma Tréyé, a indiqué que, ce fléau du moment a constitué un sujet de larges débats au cours de la session de l’OIE. D’après lui, la situation de l’évolution de cette maladie a été évaluée dans le monde ainsi que l’état de préparation des différents pays pour faire face à la menace. «Le Tchad se félicite du fait que la maladie n’y est pas déclarée, malgré son apparition dans presque tous les pays limitrophes. Néanmoins, notre pays s’est doté d’un plan d’action opérationnel d’urgence contre la grippe aviaire hautement pathogène, classé comme l’un des premiers plans les plus complets de la sous région», se réjouit le ministre de l’Elevage.

Par ailleurs, au cours de la session de l’OIE, un appui est annoncé dans le cadre des activités de surveillance pour une détection de la grippe aviaire à court terme. Neuf pays, dont le Tchad, ont été sélectionnés pour bénéficie du financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), à travers l’Union européenne. Sur le long terme, il est envisagé dans le Plan National de Développement, en cours d’élaboration au ministère de l’Elevage un financement qui couvre les différents aspects du domaine.

Mahamat Hassan Adoum
Le Progrès N° 1974 du 5 juin 2006