Le ministre des droits de l’homme distrait l’opinion

Sur invitation du ministre des droits de l’homme, Mme Fatimé Issa Ramadan, quelques responsables des associations des droits humains se sont présentés à son cabinet, le 19 février 2008.

Au cours de cette rencontre, Mme le ministre demande aux représentants des différentes organisations des droits de l’homme du Tchad à publier un communiqué de presse en vue de condamner de manière unanime l’agression perpétrée par le régime de Khartoum contre le Tchad, une manière de cautionner les tueries en cascade organisées par le régime de Déby et ses tueurs à gage. Cette demande a été balayée d’un revers de mains par les défenseurs des droits de l’homme qui ont d’autres préoccupations que de venir écouter les blablas d’un gouvernement génocidaire. Pour eux, Mme le ministre devrait les convoquer pour débattre des questions de sécurité et des menaces qui pèsent sur les leaders des associations des droits de l’homme. Parler par exemple, des menaces d’arrestation ou de mort qui ont poussé plusieurs défenseurs des droits de l’homme et des journalistes de la presse privée à s’exiler vers d’autres cieux, parler des corps qu’on repêche tous les jours que Dieu fait dans les fleuves Chari et Logone, parler d’un dialogue franc et sincère avec tous les acteurs de la vie politique et de l’ingérence éhontée de la France.

Lorsque les invités ont évoqué la question relative à la disparition des deux grandes figures de l’opposition tchadienne, Ibn Oumar Mahamat Saleh et Yorongar Ngarledji, Mme Fatimé Issa Ramadan « faire-valoir » de son état rétorque en disant que l’affaire des deux opposants ne fait pas l’objet de l’ordre du jour. Toutefois, l’affaire n’est pas perdue de vue et qu’elle sera traitée dans les prochains jours. Pourtant, le gouvernement dit qu’il ne connaît pas les traces de ces deux opposants. Quiproquo ou alors de qui se moque-t-elle ? Tôt ou tard, il y aura un Tribunal de Nuremberg pour tous les collaborateurs du régime sanguinaire de Déby. Car ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange à froid.

« Après la déstabilisation du Tchad par le Soudan, nous sommes en train de nous pencher sur tous les problèmes liés aux droits de l’homme, mais étape par étape », a-t-elle fait remarquer. Quel Soudan qui a déstabilisé le Tchad ? Le peuple n’est pas dupe de ces mensonges cousus avec le fil blanc inventé dans les officines de Déby.

A l’issue de la rencontre, la CASIDHO , un pseudo regroupement des mendiants, coordination de la société civile de la mouvance présidentielle s’engage à publier et amplifier le message à l’endroit de l’opinion nationale et internationale.

Ereck Dinar


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