"Si vis pacem, para bellum ou si vis pacem, para pacem"
Où sont les projets des révolutionnaires au maquis ?
Est-ce que nous voulons la paix (après la guerre) ou bien le cercle infernal de la révolte tournera pour l’éternité dans ce pays encore en gestation dont nous avons hérité de la colonisation ?
La mise en exergue des substrats de la rébellion au Tchad n’est pas close et le spectacle peut s’avérer des plus pitoyables pour la diaspora tchadienne qui s’informe en grande partie et essentiellement de la presse virtuelle. Les tchadiens seront éternellement reconnaissant à cette initiative et la soutienne.
La mise on line d’articles à caractère haineux ou diffamatoire ou subjectivement hostile à une frange de la société tchadienne n’a pas, en principe, sa place dans cette sphère. Nous vous en serons gré de bien vouloir nous épargner les chicanes stériles qui divisent les tchadiens et disloquent le restant des fibres sociales, humaines et civiles qui nous restent après la déchéance de notre société par tant maux. Prôner l’éthique dans votre mission, on va tous en bénéficier.
Les tchadiens de la diaspora, et c’est un avis personnel, veulent un débat de fond sur les programmes politiques des politico-militaires qui promettent un changement. Leur cause est honorable et leur sacrifice énorme. Mais le seul rempart contre « la Malédiction Tchadienne » est l’endiguement des velléités tribales et claniques par des programmes politiques, des projets de société que le tchadien choisira en fonction de son choix : là, on sera en présence de vision, de prospection et de projet politique que doit respecter le dirigeant que les tchadiens choisiront après la chute de la clique qui règne sans merci sur les tchadiens.
On soutient toujours que les rebelles sont légitimes et c’est un devoir qui incombe à chaque tchadien que de se rebeller et de se révolter contre un ordre inique, barbare et sanguinaire qui mis à sac son pays et rendu le tchadien honteux de sa propre patrie par tant de d’imbécilités et de débilités dans la gestion de la destiné de ce pays si cher. On est d’accord sur le principe mais on est sans nouvelle des projets de l’Alliance Nationale pour l’alternance au Tchad.
Quels seront les principes autour desquelles s’articulera le renouveau Républicain ? Quelles seront ses axes prioritaires ? Est-ce que le parlement sera bicaméral ou monocaméral et l’exécutif bicéphale ou monocéphal ? Qu’en sera-t-il de la décentralisation ? Est-ce qu’on doit revoir à plat le découpage administratif ? Est-ce que la législation, civile et pénale, sera abrogée ou amandée ? Est-ce que le mandat présidentiel sera limité ? A combien de mandats ?
Bref, les porte-paroles sont appelés à fournir des éclaircissements. Les informations militaires sont bonnes pour le moral mais sont insuffisantes pour construire et édifier un Etat que les tchadiens paient avec leur sang et leur détermination. On est en droit de les interpeller car il en va de notre avenir commun et de la destinée d’une nation en construction.
Il faut se l’admettre, si le renversement de la Clique de N’djamena est souhaité de tout cœur et en bonne conscience, il ne faut pas se leurrer. On ne va pas déshabiller Paul pour habiller Pierre. Le système qui doit le remplacer doit avoir l’assentiment de la majorité des tchadiens, sinon rebelote. Ce n’est pas aux révolutionnaires au maquis de designer le remplaçant d’Idriss. La personne désignée au maquis ne sera que de transition, cela va de soi. Mais le chef de l’Etat légitime et légal doit émaner de la volonté populaire. Il doit être élu au suffrage universel direct.
Le Tchad a assez souffert des soifs de pouvoir. On doit murir l’idée de la République comme le rempart contre tout ennemi des peuples du Tchad. Si on est si patriotique comme on le prêtant être, cette idée ne choquera aucunement.
Par Terab-maba