De Barack l’inconnu à Obama le symbole de l’espoir !

Même après the audacity of hope, le fameux et historique discours prononcé par un certain Barack OBAMA, le 27 juillet 2004 à la convention démocratique de Boston, l’homme était resté pendant longtemps un illustre inconnu, sur la scène internationale.

Déjà à cette époque, un homme croyait à cet incroyable destin d’Obama. Il est mon ami. Il s’appelle Bakary Soudy. Il se peut qu’il ne se rappelle plus de cette conversation tellement on en a eu. Mais Bakary lui a donné jusqu’à la prochaine convention pour qu’il entre dans l’histoire. C’est chose faite. Aujourd’hui Obama, une petite localité située à quelques Kilomètres de Tokyo attitre beaucoup plus des touristes que d’habitude. Le maire de cette commune ne cache pas son soutien au premier candidat issu de la mondialisation. Bien qu’il affirme dans « Japan Times » qu’il soutenait le candidat démocrate pour «  ses positions sur la guerre en Irak » et qu’il espérait aussi qu’il réglerait « le problème de la Corée du Nord » (le nouvel observateur N°2274 du 05 au 11 juin 2008 page 12), Obama ce brillant avocat reste avant tout un symbole. Obama c’est aussi le début de la réalisation du rêve Luthérien ; même si, Mohammed Ali (que Obama affiche sa photo partout), Malcolm X, Rosa Park ou encore William Dubois et bien attendu Martin Luther King, entre autres, nous ont préparé l’esprit à ces Etats-Unis, pays où sont permis tous les rêves, pays d’audace !

Barack Obama fera changer d’avis à ceux qui, comme Sarkozy pensent que l’homme noir mérite de subir l’histoire. Car, nul doute de ses compétences pour diriger la première puissance mondiale. Le signal que fait retenir OBAMA est clair : l’essentiel est invisible à l’œil nu : race, couleur ou même nos appartenances quelles qu’elles soient.

La France, fille aînée de l’église qui prône pour sa part, l’égalité des hommes devant Dieu, auteur de la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, cette France qui, malgré Taubira, Zidane, le tirailleur sénégalais, Noah et Monfils, cette France qui oblige un certain Patrick Schoendorff métis franco camerounais, médecin légiste et militant depuis toujours du PS a rendre sa carte du parti. S’agissant du Parti Socialiste, je me souviens encore du lourd silence observé par Ségolène Royal lors de son interpellation sur les cas des opposants Tchadiens arbitrairement arrêtés et dont l’un d’eux, Ibn Oumar Mahamat Saleh est resté sans nouvelles depuis le 03 février 2008. La pratique ne colle pas avec le discours humaniste et humanitaire que prône le parti depuis Jean JAURES. Oui, la France qui nous accueille et à qui on doit beaucoup a aussi intérêt à revoir ces copies en matière de discrimination. Aujourd’hui sinon dans un avenir proche, il est permis d’espérer. Espérer à un monde où les compétences primeraient sur les appartenances, un monde où le travail et le courage de chaque membre seront pris en compte, un monde où il est permis de rêver. Un monde où peuvent rêver aussi bien les noirs que les blancs, les jaunes que les rouges. Barack contribue efficacement à la construction de ce monde.

En relisant les discours de BARACK OBAMA, on retrouve facilement les mots d’un grand homme. Cet homme capable de voir les qualités de ces adversaires, même s’ils persistent à retenir que ces défauts. Le combat qu’oppose ce David d’ Obama au vétéran Goliath de McCain est encore plein de suspens. Et quelques soit l’issue de ce scrutin, Obama restera à jamais le symbole de l’espoir. Obama comme Mandela avant lui donnera l’espoir au monde. Obama, que le bon Dieu te garde te protège et qu’il bénisse l’Amérique, le pays ou sont permis tous les rêves. Tu m’as déjà ému jusqu’aux larmes à chacune de tes victoires même si, il y a un moment je rêvais de voir une Clinton au Bureau ovale.

N.Djimasdé Evariste
Lyon