Etre Zaghawa n’est pas synonyme de Déby !

En souvenir des durs moments passés lors de l’attaque de la capitale tchadienne en mois de février dernier, nous voudrions juste attirer l’attention de nos compatriotes de l’extérieur comme de l’intérieur du Tchad que l’histoire risquerait de se repèter d’un moment à l’autre compte tenu des vas et viens de diverses tendances politico militaires.

Au début des altercations entre le président Idriss déby et ses sbires de la garde républicaine, l’oeil de l’observateur captait des faits et des images du genre d’hommes aguerris à marcher sur des épines, pieds nus et qui ne s’arrêteraient devant aucun obstacle de quelque nature que que ce soit. Courageusement, ces hommes avaient démontré que le pouvoir de Déby était un Rock parce qu’ils l’avaient voulu; parcequ’ils l’avaient décidé; parcequ’ils en étaient le noyau autour duquel Déby gravitait.

Le monde était attentif à l’évolution de cette lutte politisée des « frères ». Le pouvoir centrale de son côté parlait d’une attaque soudanaise. Les décideurs de ce monde sous les auspices de certaines institutions internationales ont fait la médiation pour éviter l’ambasement des deux pays voir de la sous région. Tel était exposé aux yeux du monde le conflit Tchado-tchadienne qui pourtant n’a rien à voir avec le drame du Darfour ni les mises en scènes élaborées et jouées par Elbéchir et Déby. Continuellement voilé, cet redoutable scénario appuyé par les occidentaux dissimule le vrai problème, le grand horreur, la garnde misère et l’inestimable souffrance du peuple tchadien prit en otage pour des raisons et des intérêts qui ne le profite en aucun cas.

Déby étant au pouvoir, Les Zaghawa sont littéralemnet considérés comme étant les acteurs premiers de ce visage calciné du Tchad vu par le monde. L’irresponsabilité caractériséé d’Idriss Déby, accroché au pouvoir et soutenu ouvertement par Sarkozy, ont poussé bon nombre de Zaghawa à une révolte dont les traces sont encore visibles sur les murs des grands artères de la capitale tchadienne, Ndjaména.

Dans cette immense forêt de confusions, la mésentente, trop rude, empêche presque toute bonnne intention de germer. les Zaghawa s’emprennent entre eux, se battent, se déchirent et s’entretuent. Vomis par le reste des presque deux cents cinquante ethnies que compte le Tchad, Déby, à cause des agissements anti démocratique – pour avoir volé à trois reprises la victoire du peuple tchadien – et non conforme à nos valeurs actuelles, attise de plus en plus la haine et le malheur sur les siens.

L’histoire nous a apprit tant de choses sur ces hommes qui ne se sont guère fiés de leurs progénitures ni de leur parents quant ils detenaient les rênes du pouvoir. Adolphe Hitler, Augusto Pinochet, Hissen Habré, Mobutu etc. avaient à un certain moment de leur existence cru être éternel. Mais, la rage du temps a fini par les demanteler et les propulser dans la poubelle de l’histoire. Déby voudra t-il faire partie de cette liste ? De ces hommes ? Ou, s’est-il déjà inscrit parmi eux ?

La chasse aux sorcières déclenchée quelques jours après d’intenses combats dans Ndjaména et ses périphériques ont fait de nous des étrangers à la recherche de la quiétude et de la Paix. De la même ethnie que Déby, nous estimons utile de déclarer que le locataire du palais Rose se doit de reconsidérer ses décisions pour que l’ensemble des tchadiens et des tchadiennes vivent comme des humains; comme un peuple normal qui aspire aussi au dévéloppement de sa patrie.

Pourchassés, battus, arrêtés par les fidèles de IDI, nous disons halte à son « Excellence » ! Nous disons stop à monsieur le « Président » ! Sommes-nous simplement condamnés parce que nous appartenons naturellement à l’ ethnie zaghawa ? Sommes-nous visés parce que nous faisons partie de la famille de ceux qui ont pris les armes pour des causes qui leurs sont propres ? Sommes-nous condamnés parce que nous ne faisons pas partie des enfants de la cour du « Général des corps d’armée » ? Devons-nous marcher seulement selon la volonté du « Chef » pour échapper à ses griffes ? Qu’avons-nous fait pour être torturés et éliminés de la sorte ?

Avant de frôler l’extrême dégré de cette folie dérivative, nous disons que nous resterons nous-mêmes. Nous nous rangerons toujours aux côtés de la Justice et du développpement. D’une pierre deux coups, nous compatissons avec tous ceux et toutes celles qui de manière directe ou indirecte sont endeuillés par la faute Déby. Que la lutte continue !

Mr Mahamat Aware Hamid
un zaghawa en exile
e-mail: hamidaware@hotmail.com


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