Quelle est la différence entre Idriss et Idi Amine Dada, Slobodan Milosevic, Pol Pot, ou R. Mugabe ?
Et bien aucune. Ils ont massacré, saccagé, violé et détruit des États et des nations sans que la communauté internationale ne bouge le petit doigt. Ou bien quand le mal est déjà fait.
En livrant une guerre frontale et respectant les règles régissant le droit de la guerre (conventions en la matière), la Résistance Tchadienne a fait montre à la communauté internationale de sa maturité quant au respect des règles élémentaires en matière d’engagement armé.
Le plus difficile à admettre est le caractère national de ce conflit que la communauté internationale a entretenu en cautionnant l’un des régimes les plus sanguinaires que le Tchad ait connu dans sa courte histoire moderne. En le traitant d’égal à égal (gouvernement légal ?) comme la Suisse , le Canada ou l’Allemagne, les Nations Unies et la France font du Tchad un sanctuaire de la désolation. Comment peuvent-ils cracher sur la face des tchadiens en maintenant et soutenant un régime qui a commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ?
Ils savent pertinemment qui a créé et entretenu le conflit du Darfour, qui a massacré les populations du Sud, du Guerra, du Ouaddaï ; qui a empoisonné les puits du Tibesti sans compter le nombre de “personnes portées disparus“ (infractions relevant des art.7et 8 du Statut de Rome). S’ils ne veulent pas mettre un terme aux souffrances des tchadiens, qu’ils nous laissent chasser cette peste qui continue de ravager les enfants du Tchad.
La Résistance Tchadienne a fait fi de sa fierté et a donné sa main pour mettre un terme à ce bain de sang en essayant de venir à la table des négociations mais sur des bases saines en y incluant toutes les forces vives engagées politiquement et militairement. Mais la réponse ne s’est pas fait attendre et la communauté internationale n’a pas bronché pour tirer les oreilles de son chouchou éthylico-sanguinaire.
D’ailleurs comment peut-on négocier avec un chef d’État qui a du mal à comprendre les termes d’une résolution. Ou bien a-t-il pensé à haute voix ? Croyant sincèrement que l’Eufor était là pour le protéger ? Mais en y pensant le mandat n’est-il pas de protéger les refugiés, les déplacés et les civiles ? Pourquoi laissent-ils les sbires d’Idriss prendre en otage les populations de N’djamena et d’Abéché au lieu de sortir affronter les Résistants Tchadiens hors des villes?
La communauté internationale est prise en témoin, même si sa bonne foi douteuse. La lutte sera dure et personne ne libérera les tchadiens. Ils ont pris leur destin en main et sont libres de choisir leurs leaders.
La patrie ou la mort, vive le Tchad.
Par Terab-Maba
« Saltana Maba » <doudmourra@hotmail.fr>