Tchad : La racaille de la République (suite).

Avant de développer cette 2nde partie, je voudrai m’excuser auprès des internautes pour le retard pris dans sa parution, retard dû indépendamment de ma volonté car en publiant la 1ère partie le 24/07/2008, je vous avais promis que la 2nde sera publiée dans une bonne semaine mais malheureusement, ne maîtrisant pas les facteurs exogènes beaucoup d’autres aléas que personne ne pouvait expliquer ni moi-même d’ailleurs, je n’ai pas pu respecter mon engagement et je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Bref, passons aux choses sérieuses et bonne lecture.

En traitant le thème de la corruption, je savais qu’il était non seulement sensible mais comportait certains risques et j’en ai cure des intimidations, menaces et autres chantages. Mon seul et unique objectif est d’informer mon peuple mais aussi attirer l’attention de l’opinion nationale mais aussi internationale et surtout la France protectrice de la famille Itno au détriment du peuple tchadien, pour son soutien aveugle à un régime dictatorial, clanique, mafieux, corrompu et prédateur. Je sais que la France n’est pas censée ignorer tout ce qui se passe dans ce pays mais seulement à travers nos écrits et dénonciations, nous pensons que le gouvernement français puisse prendre conscience des dérives autoritaires de ce despote et essayer de le raisonner et de l’emmener à de meilleurs sentiments pour accepter l’alternance politique au Tchad. Comme je l’avais signalé dans la 1ère partie, ce travail consiste à montrer à l’opinion nationale et internationale comment ce régime a pillé toutes les ressources de notre pays aidé en cela par certains responsables véreux et avides de pouvoir et de matériels en instaurant un système mafieux en lieu et place d’une bonne gouvernance et d’une véritable démocratie pluraliste et qui, à mon avis serait difficile à démanteler.

Dans ce travail d’informations et d’investigations, je n’ai pas peur de dénoncer ces pratiques mafieuses érigées en mode de gestion depuis l’intronisation de Général Président et l’accaparement de toutes les ressources du pays par une seule famille qui est la famille Itno assistée dans cette sale besogne par quelques intellectuels malhonnêtes et qui de surcroît n’ont pas honte de dénigrer et critiquer à outrance la famille régnante dés qu’elle leur tourne le dos. Ces individus sont les principaux responsables de la mise en place de ce système mafieux et détournent sans vergogne les deniers publics. Ne pas dénoncer ce massacre économique de notre pays par une bande d’illuminés sans foi ni loi, c’est être complice devant l’histoire qui ne nous épargnera pas et nous jugera sur un pied d’égalité que cette racaille.

D’où l’objectif de ce travail et voilà que quelques jours seulement après la publication de la 1ère partie, le ministère de la moralisation qui lui-même doit être moralisée et ce, en commençant par le premier responsable en l’occurrence le ministre, vient de publier une information concernant un détournement de 40 Milliards de FCFA en vérifiant la gestion du Projet de Gestion des Ressources Naturelles en zone soudanienne (PGRN), du Fonds d’entretien Routier (FER) et la cotontchad. Une autre enquête fait état d’un détournement de 4,8 milliards de FCFA au projet d’appui au secteur de santé (PAAS) sous tutelle du ministère de la santé alors que l’hôpital général de référence national (qui n’a de référence que de nom) manque de tout et même le carnet de consultation doit être acheté par le patient à un prix élevé de 2000 FCFA et 1 milliard à la STH. On parle de carnet de consultation alors que c’est le cahier de 32 pages qui est acheté à 100 FCFA puis coupé en deux et vendu aux patients à 2000 FCFA. Les compétences humaines en matière de médecine ne manquent pas au Tchad mais ce sont les matériels et une bonne organisation qui font défaut. Si dans notre travail, nous n’avons pas dénoncé la corruption, le peuple tchadien ne saura rien de ce qui se trame. Et comme au Tchad des Itno, le ridicule ne tue pas, nous n’avons appris que des sanctions ont été prises à l’encontre de ces délinquants financiers. Qu’en est-il du projet Taiwan ? Ce vaste projet qui n’a eu aucun contrôle car géré directement par la présidence et ayant comme conseillers ceux qui ont le courage de renouer des relations diplomatiques avec ce pays en ignorant complètement un pays comme la Chine populaire ayant un droit de veto aux Nations Unies et qui représente à lui seul le quart de l’humanité. Le responsable de ce projet est appelé à une certaine époque monsieur « X Taiwan ». Les ressources du projet Taiwan ont été dilapidées sans aucune réalisation et des exemples comme celui là sont monnaie courante au Tchad des Itno et tous de ceux qui gravitent dans la cour. Une autre grande surprise nous est venue de la présidence en créant une direction de réserve stratégique sans aucune mission précise et à sa tête se trouve un autre Général de la race arienne du nom d’Itno bien sûr. A quelle fin est créée cette direction ? Quel est son rôle exact ? De quel ministère dépendrait-elle ? De qui tire-t-elle sa légitimité ? De quel budget dispose t-elle ? Ce sont autant de questions qui demeurent et demeureront sans réponses et comme d’habitude, le chien aboie et la caravane passe. La raison est simple et limpide comme l’eau de roche c’est-à-dire piller, encore piller et toujours piller car notre cher et beau pays est devenu une vache à lait et ce, depuis bientôt 18 années.

Depuis les événements des 2 et 3 février 2008, le Général Président ne recule devant rien et sachant sa fin prochaine (je parle bien de sa fin politique), il use de son pouvoir absolu pour laisser derrière lui un Tchad meurtri politiquement, économiquement et socialement car, avec l’intronisation de Deby en 1990, même nos mœurs et traditions ont été perverties. Ce peuple tchadien fier, digne et courageux est devenu amorphe, fataliste et spectateur devant le drame qui se joue sous ses yeux dans son propre pays. Au moment où une minorité détourne les biens publics sans être inquiétés, la majorité silencieuse est en train de croupir dans une misère indescriptible et nous assistons à une inflation galopante à deux chiffres. Est-il normal dans un pays agricole comme le Tchad une majorité de famille n’est pas en mesure d’assurer les trois repas quotidiens ?

A l’heure où j’écris ces lignes, le sac de mil est à 28.000 FCFA, le sac de maïs à 25.000 FCFA, celui du riz à 32.000 FCFA, le litre d’huile à 1400 FCFA, le Koro d’oignon à 600 FCFA et celui de l’ail à 1200FCFA et toutes ces denrées alimentaires sont de 1ère nécessité. Y a-t-il dans ce pays un service de contrôle de prix ? Si oui, où se trouve t-il et que fait-il ? Tous ces prix que je viens d’énumérer vont doubler voire tripler à deux semaines du mois sacré de ramadan et nous ne sommes qu’à trois semaines de ce mois sacré. Les autorités qui gouvernent ce pays sont-elles conscientes de ce qui se passe au Tchad ou elles ne s’en soucient guère ? Le panier de la ménagère comme on le dit en jargon économique n’intéresse plus personne. Avant de développer la 2nde partie qui concerne la gestion des sociétés au Tchad, pour vous montrer la dégradation économique de notre pays, un petit rappel s’avère nécessaire :

Le Tchad s’est appauvri ces dernières années en termes d’indice de développement humain (IDH). A cet effet, il reste parmi les pays les moins avancés du monde, classé pour 2007, 173e sur les 177 pays étudiés et 167e sur 174 pays en 2000.

Le taux d’accès aux services essentiels tels que l’éducation, la santé et l’eau potable est inférieur aux niveaux atteints dans d’autres pays de l’Afrique Subsaharienne. 64 % des tchadiens vivent aujourd’hui avec moins de un dollar (USD) pendant qu’une infime minorité vit avec plus de 1000 dollars par jour sinon même plus pour certains et qui n’ont aucun scrupule d’étaler leurs richesses mal acquises en narguant ceux qui vivent de la sueur de leur front. Evalué à 420 dollars en 2007, revenus pétroliers compris, le revenu du Tchad par habitant aujourd’hui n’est pas supérieur, en pouvoir d’achat à ce qu’il était il y a 30 ans. Des indicateurs économiques disponibles sur la consommation et le secteur informel indiquent que la pauvreté est plus forte en zone rurale qu’en zone urbaine. Les inégalités sont cependant plus visibles dans les villes que dans les campagnes. Et c’est dans un souci de réduire cette pauvreté créée et voulue par ce despote qu’a été élaborée la stratégie nationale de réduction de la pauvreté (SNRP) dés avril 2000 en concertation avec le secteur privé, les leaders d’opinion, les milieux académiques et la société civile. Adoptée par les autorités tchadiennes en juin 2003, la SNRP a été approuvée par le fonds monétaire international (FMI) et la banque mondiale (BM) en novembre de la même année. Elle est devenue la référence des bailleurs de fonds au Tchad pour la définition des programmes et des projets.

La SNRP était évaluée à 1,8 milliard de dollars US pour la période 2003-2006 soit environ 600 millions de dollars par an. Chers internautes, faites le calcul vous-mêmes et nous sommes en 2008, y a-t-il une réduction ou une augmentation de la pauvreté dans le pays du Général Président Idriss Deby Itno ?
La SNRP présente une vision intégrée de la politique économique et sociale et vise la réduction de la pauvreté de 50% en moins de 15 ans d’ici à 2015), mais malheureusement, force est de constater que tout cela est resté dans le domaine de la théorie et de la phraséologie car au lieu d’une réduction de la pauvreté c’est plutôt son accroissement qui est constaté par tous les observateurs de la scène tchadienne y compris les bailleurs de fonds qui envoient des superviseurs mais qui ne sont pas en mesure de faire un rapport sincère sur la gestion de ces fonds car ces derniers sont eux-mêmes corrompus par l’administration tchadienne (ce n’est pas pour rien que ce pays a été classé le champion en matière de corruption). Cette SNRP n’est autre chose qu’une nouvelle manière beaucoup plus technique et réfléchie pour piller davantage les ressources du pays et toutes les aides extérieures mais aucune réduction de la pauvreté et aucune amélioration des conditions de vie de la population. Pour ceux qui connaissent le Tchad, la pauvreté et la misère sont visibles dans nos villes et nos campagnes car point besoin d’une étude ou d’une bureaucratie quelconque pour les évaluer mais il faut simplement mettre les moyens à la disposition des citoyens et redistribuer de manière équitable les ressources générées par notre sous sol au lieu de les placer dans des banques occidentales et acheter des armes pour tuer d’autres tchadiens. Le Tchad, pour son développement, a besoin de tous ses enfants mais la mégalomanie débyenne pour asseoir davantage son pouvoir absolu et affamer son peuple veut maintenir ce pays dans une situation d’instabilité et de conflits permanents.

Comme je vous l’avais promis dans la 1ère partie et un peu plus haut, et après avoir traité la gestion des projets et leur réalisation ainsi que la gestion de la direction générale des marchés publics (DGMP), l’objectif de cette 2nde est de se pencher sur la gestion des sociétés telles que la STEE, la SNER, la Sonasut devenue CST (Compagnie Sucrière du Tchad), la cotontchad, la direction de l’hydraulique (DH) très différente en moyens matériels et financiers que sa sœur qui n’est autre que la direction générale du génie rural et de l’hydraulique agricole (DGGRHA) et la raison est simple car la première est nordiste et la 2nde (je reviendrai quand je développerai le cas de la DH) est sudiste, la Sotel, l’ONPT devenue STPE.

1- STEE :

Traiter le cas de la STEE et de sa gestion mériterait de consacrer à cette seule société une partie toute entière mais l’occasion nous sera donnée de revenir une autre fois.

L’Etat qui détenait le capital de la STEE à 100% s’étant désengagé et a décidé d’engager cette entreprise dans un processus graduel de privatisation. D’où la signature en 2000 avec le groupe VIVENDI-DESTMANN d’un contrat de gestion globale de la STEE mais après trois années d’exécution, le processus de privatisation a échoué.


Donc, la STEE qui avait été mise en concession jusqu’en 2003, est revenue dans le giron de l’Etat. Elle applique des tarifs élevés tant pour l’eau distribuée que pour l’électricité et de nombreux problèmes existent aussi bien au niveau de la gestion quotidienne qu’au niveau des installations. Au Tchad, seulement 36% de la population a accès à l’eau potable car dans ce pays les services de base sont un luxe et les infrastructures d’assainissement sont quasi-inexistantes.

La production d’électricité est assurée uniquement par des centrales thermiques implantées dans quelques villes et ne couvre que 2% de la population. L’irrégularité de la distribution liée aux nombreux délestages qui durent plusieurs voire des semaines dans certains quartiers pénalise l’activité industrielle et économique du pays. Les groupes électrogènes utilisés par cette société rentable sont vétustes, obsolètes et datent de la période de Tombalbaye et n’ont jamais été renouvelés et ce, malgré toutes les aides reçues par la STEE. En parlant d’aide, la Banque mondiale a lancé depuis mars 2003, le projet d’urgence de réhabilitation du secteur de l’eau et de l’électricité coordonné par la STEE. D’un montant de 55,5 millions de dollars US, ce projet vise trois objectifs principaux à savoir : sécuriser la fourniture d’eau et d’électricité, éviter l’effondrement du système surtout à N’djamena et réduire les coûts des services d’eau et d’électricité. En 2006, un montant de 48 millions d’euros a été également débloqué par la banque mondiale mais malheureusement, ni la gestion de la STEE ni ses prestations de services n’ont été améliorés et c’est la population qui est la plus exposée aux caprices des responsables de l’Etat et tous ceux qui se sont succédés pour diriger cette entreprise.


En 2004, une délégation conduite par le premier ministre de l’époque et accompagnée d’un de nombreux conseillers du prince Itno, aujourd’hui demis de ses fonctions (mais il pourrait être réhabilité dans quelques semaines voire quelques mois parce que dans l’empire Itno la notion de « mis fin » n’a pas la même signification que Habré car nous n’avons vu des responsables mis en prison et humiliés mais qui sont aujourd’hui le fer de lance du parti au pouvoir et membres influents du système), et se présentant comme ami intime de Rafic Hariri (premier ministre libanais assassiné en février 2005), est rentrée de son voyage de Beyrouth avec trois groupes électrogènes d’une valeur estimée à 3 milliards de FCFA mais ces fameux groupes n’ont jamais atterri dans les locaux de la STEE mais ont pris une autre destination. A l’arrivée de ces groupes électrogènes, toute la population s’était réjouie et pensait à la fin de son calvaire mais c’est mal connaître cette mafia qui s’est installée au Tchad depuis décembre 1990. Tous ces groupes électrogènes ont été vendus et l’argent partagé entre les différents protagonistes et le peuple tchadien n’a que ses yeux pour pleurer. Des groupes électrogènes ont été également livrés par la Libye mais ces derniers ont connu comme les premiers des destinations inconnues dont certains ont servi à alimenter des jardins privés de la « nomenklatura » et le cas du pays du guide libyen est très atypique car avec le Tchad ce ne sont pas des relations d’Etat à Etat mais ce sont des relations d’individus à individus. La situation de la STEE comme vache à lait fait que tous les directeurs qui se sont succédés se sont sucrés à volonté sans être inquiétés car au sultanat Itno, piller les deniers publics n’est pas un crime puni par la loi mais au contraire cette pratique est monnaie courante car c’est quand vous ne pillez pas que vous êtes sanctionné. Nous vivons dans un monde qui marche sur la tête.

Le monopole de la livraison du gas-oil est confié à la société Almanna et de ce fait, aucune autre société ne peut livrer du gas-oil même si le coût est deux fois moins cher qu’Almanna. La raison est toute simple car les directeurs successifs de la STEE ont un accord avec ladite société pour percevoir une commission de 15 FCFA sur le litre de gas-oil. Chers internautes, faisons un calcul tout simple : La STEE utilise 3 citernes par jour à raison de 33.000 litres par citerne. Multiplions les 33.000 litres par le nombre de citernes, multiplié par le nombre de jours dans le mois et le tout multiplions le par 15FCFA pour avoir une idée de ce que notre DG perçoit par mois de manière illicite. Le résultat est :

(33.000 litres*3 citernes*30j)*15Fcfa/ litre= 44.550.000 FCFA.

Voilà, chers compatriotes ce que gagne en corruption notre pauvre DG de la STEE sans oublier ses autres affaires toujours grâce à sa position de DG. Il faut ajouter à cela qu’il est pris en charge par la STEE pour sa consommation en eau et électricité et il ne connaît jamais de délestages ce pauvre monsieur. Imaginons que notre pauvre DG a 4 épouses légales donc 4 villas à prendre en charge par la STEE en ce qui concerne sa consommation en eau et électricité. En plus, il est véhiculé et tout le fonctionnement de son véhicule est pris en charge (carburant, lubrifiants et pièces détachées). Donc, ne soyons pas surpris, si aujourd’hui, on voit pousser à N’djamena des châteaux et que des gamins sont des millionnaires voire des milliardaires pour certains d’entre eux. Et, la STEE n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, la situation de notre pauvre DG est valable dans toutes les autres sociétés et toutes ces pratiques sont connues du prince Itno. Comme on le dit, le poisson pourrit par la tête et chacun à son niveau essaye de piller comme il peut et ceci est valable également pour les chauffeurs et les plantons qui se rabattent sur tout ce qui concerne les pièces des véhicules pour les premiers et pour les seconds les rames de papier et tout ce qui leur passe sous les yeux. Nous ne pouvons pas seulement incriminer le super DG de la STEE et disculper les employés de ladite société car ils sont également responsables de la fraude instaurée à N’djamena par la plupart des abonnés en leur installant de faux compteurs bloqués ou qui tournent au ralenti. Aujourd’hui à N’djamena, plus de 60% de la population ne paie pas régulièrement ses factures d’eau et d’électricité. Il ne faut pas non plus oublier les intouchables qui habitent les quartiers résidentiels et le super quartier Amdjarass car on ne sait pas si ce sont des squatters ou de « homelands » et qui n’ont jamais connu de leur vie ce qu’on appelle factures. Ces intouchables consomment plus que les autres car chez eux, les climatiseurs tournent 24h/24 dans des chambres et salons sans portes ni fenêtres et ne connaissent jamais ce que c’est le délestage. Pour une coupure de quelques minutes, il débarque avec une Toyota bourrée de ses « Tchipayos » pour tabasser ceux qui ont la malchance de se trouver aux locaux de la STEE. En plus de leur consommation, ces intouchables utilisent des « fabrique de glaces » qui consomment énormément de l’électricité pour pouvoir vendre des barres de glace aux particuliers pour arrondir non pas leur fin de mois mais leur fin de journée. Il ne faut pas non plus oublier le non paiement par l’Etat des factures d’eau et d’électricité.

La résolution des problèmes de la STEE demande une implication des autorités afin de corriger les nombreuses inefficacités dans sa gestion technique et financière, rechercher une solution pérenne pour l’approvisionnement régulier et à moindre coût en gas-oil des centrales qui doivent être renouvelées et s’atteler davantage à l’amélioration de la facturation et au recouvrement des créances.

Malheureusement, c’est la triste réalité de notre pays sous la responsabilité du Général Président qui ne nous a apporté ni or ni argent mais la corruption, le népotisme, la gabegie, la dépravation de nos mœurs et la liste de ces bêtises est longue, très longue. Le prochain régime qui va s’installer dans ce pays aura des difficultés sérieuses pour assainir les finances, redresser l’administration et faire changer les mentalités de ces rapaces mais il faut s’y atteler car il y va de l’intérêt du pays mais aussi du jugement de l’histoire.

2- La SNER :

Cette société est créée de toutes pièces et se trouve à sa tête un Directeur Général du nom de Itno et qui sans que vous soyez surpris est le frère direct de l’autre. L’objectif de cette société est le pillage mais cette fois-ci de manière organisée mais c’est toujours le pillage de nos ressources. On vous dira que c’est une société d’entretien et de bitumage des routes mais elle est au dessus des lois du pays et sa gestion est opaque. Cette réalité tout le monde la connaît y compris les services financiers du pays mais personne ne cherche à savoir quoi que ce soit. Dans un pays normal, une société qu’elle soit publique ou privée doit rapporter quelque chose à l’Etat mais le cas de la SNER est atypique car elle concurrence les autres entreprises qui respectent certains critères de fonctionnement et d’attribution des marchés. Le seul sigle SNER vous donne tous les droits sans un seul devoir en contrepartie car même le recrutement du personnel se fait à la tête du client et tous les tchadiens savent que c’est une société écran et ses objectifs réels demeurent assez flous. Des marchés d’une valeur inestimable lui sont attribués sans aucun appel d’offres c’est-à-dire de gré à gré alors que les règles des marchés publics exigent qu’à partir d’un certain montant, il doit avoir obligatoirement au minimum une consultation restreinte sinon ça sera un appel d’offre national ou international (cf. racaille de la république 1ére partie- Direction Générale des Marchés publics) mais la SNER est exemptée de toutes ces conditionnalités car le nom du DG aidant et la corruption faisant le reste donc point besoin de préparer un dossier d’appel d’offre (DAO). Si les normes d’attribution des marchés sont réellement respectées et appliquées avec rigueur, j’en suis et certain que la SNER n’obtiendra aucun marché car à la seule consultation de son offre technique, elle sera éliminée. Techniquement, la SNER ne pourra exécuter un marché pour la seule et simple raison qu’elle manque des moyens humains c’est-à-dire un personnel technique compétent, des moyens matériels adéquats pouvant exécuter convenablement les marchés qui lui seront attribués. Pour vous faire une idée de ce que je dis, je vous prie de contacter quelqu’un à N’djamena et il vous donnera d’amples informations sur les travaux réalisés par la SNER au Tchad d’une manière générale et à N’djamena en particulier. Ce n’est pas un travail de professionnel mais c’est plutôt de l’amateurisme et il en est de même pour l’entretien des routes. Dans ce pays qui s’appelle Tchad, toutes les conditions sont réunies pour une révolte généralisée surtout quand on voit les crimes économiques qui se passent dans notre pays sans pourtant oublier les crimes humains.

Je compte m’arrêter là pour cette seconde partie pour ne pas trop fatiguer le lecteur et j’ai décidé de consacrer une troisième et dernière partie qui traitera des cas de la SOTEL, la STPE ex ONPT, la SONASUT devenue CST, la COTONTCHAD et les banques commerciales de la place car la corruption dans l’empire Itno, la corruption a atteint un tel stade que même les banques ne sont épargnées. Imaginez-vous un pays où le secteur bancaire est corrompu. Mais, si le lecteur en demande nous essayerons de traiter le cas des services financiers entre autres, la douane, les impôts et le trésor public.

A bientôt.

Bourma DAOUD AHMAD.
Portable : 00 33 6 50 56 04 54
Courriel : bmalick2@yahoo.fr


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