Arche de Zoé: les journalistes et hôtesses libérés au Tchad – ats

Les trois journalistes français et quatre hôtesses de l’air espagnoles incarcérés au Tchad dans l’affaire de l’Arche de Zoé ont été libérés. Ils ont quitté le pays avec le président français Nicolas Sarkozy venu brièvement rencontrer son homologue tchadien Idriss Deby.

M. Sarkozy a souhaité que les Français encore au Tchad soient jugés dans leur pays. « Pour le président que je suis, je souhaite que ces ressortissants soient jugés en France », a-t-il précisé. « La France a confiance en l’Etat tchadien et en la justice tchadienne », a-t-il toutefois assuré.

Au total, 21 personnes ont été inculpées au Tchad d' »enlèvement de mineurs », « escroquerie » ou « complicité ». Trois journalistes et quatre hôtesses ont été autorisés dimanche à quitter le sol tchadien tout en restant inculpés d' »enlèvement de mineurs » ou « complicité ».

Six bénévoles français de l’Arche de Zoé, trois membres espagnols de l’équipage de l’avion qui devait transporter les 103 enfants en France, un pilote belge et quatre Tchadiens restent incarcérés à N’Djamena.

L’ONG affirme que les 103 enfants destinés à l’adoption en France étaient des « orphelins » du Darfour, ce que contredisent les premiers éléments d’une enquête menée par des organisations humanitaires internationales.

Un reportage du journaliste de l’agence Capa qui accompagnait l’ONG au Tchad révèle que les meneurs de l’association ont agi dans le secret. Il montre le chef de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, informer les Tchadiens de la destination finale des enfants la veille seulement du départ prévu en France.

Le film, diffusé dimanche soir lors de l’émission « Mise au point » sur la TSR, suit également les enfants lors de leurs retrouvailles avec leurs parents. Ceux-ci affirment avoir ignoré les projets de l’ONG