Lettre ouverte à Son Excellence IDI.
Cher Bon Père, bravo !
Bravo pour ta bravoure ! Bravo pour ton amabilité. Bravo, comme il a plu à la maman nationale de chanter ton éloge, composer un cantique pour te magnifier, je m’inscris également dans cette logique. Tu es bon. Vraiment bon parce que c’est toi seul qui connais les maux des tchadiens. Ne dit-on pas par hasard que le mal se guérit aussi par un autre mal ? Eh bien, tu as parfaitement raison de mener comme bon te semble la destinée de cette nation. Oui, tu as raison puisque nous cautionnons entièrement ta conduite, une conduite qui nous sied bien.
Pour mieux te comprendre je crois qu’il faille considérer le contraire de tout ce qui sort de ta bouche. En effet, depuis 1990 tu n’as tenu que ce langage flatteur. Ton épouse, Hinda, que les tchadiens semblent respecter pour sa bonté, pour sa sensibilité aux douleurs des pauvres, sa détermination à contribuer au développement de ce pays quoique, tout le monde le sait, l’argent qu’elle utilise appartient aux tchadiens. Malheureusement, cette généreuse dame vient de surprendre le commun des mortels tchadiens avec son album bourré de photos et de chants mal versifiés. Rien que pour éviter de perdre sa place comme ses coépouses. Elle sait qu’elle a affaire à un obsédé sexuel, prêt à bondir sur toute jolie âme, au point de devenir même rival de son propre fils… Ca, Hinda ne l’oubliera jamais.
Mais papa ZENERAL, est-ce que l’état dans lequel tu as plongé les tchadiens : la pauvreté, la corruption, l’insécurité, …, le retard sur tous les plans ne suffit-il pas ? Tu crois vraiment que tuer les opposants, les quelques rares cadres de ce pays apportera la solution à tes problèmes ? Je ne crois pas. Même Hinda, l’Intellectuel, ne le croirait vraiment pas si elle se connaît. C’est aller de mal en pis. Mais surtout, rends-nous les dépouilles de Ibni Oumar Mahamat Saleh. Les tchadiens doivent rendre un hommage mérité à cet homme. Ne nous étouffe surtout pas. Même si tu te sens coincé de partout. Ainsi, tu auras assez du temps pour te tourner vers la banque mondiale et tes autres partenaires qui désertent ton rang. Il suffit de leur brader le reste de ton Or et ils recomposeront avec toi, nous le savons.
En bon fils, je me fais le devoir de te prodiguer un conseil. Un seul. Arrête de faire continuellement la tête. Le fair-play, voilà tout ce qui te reste à faire : rends le tablier ! Tu dois impérativement convoquer une réunion familiale composée de Hinda, Haïga, Daoussa, etc. pour leur vulgariser cette proposition. Au cas contraire, Toumaï te lâchera bientôt.
A Bon entendeur, salut !
MBANG-ODJIM Stéphane
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