Prisme National

Pour la circonstance, je me suis permis d’emboîter le pas à Bérémadji Félix, tant son auditoire est connu, pour donner mon point de vue sur le tableau sombre qui se profile à l’horizon. J’ose sincèrement espérer que le fond de ma pensée est de près semblable à celle des milliers des Tchadiens qui attendent impuissants le dénouement de ce qui se trame à l’est. Je me suis réconforté une fois de plus dans cette idée en lisant ce matin le message publié par le frère de la diaspora AHMAT SAM sur le site tchadespoir.

ACTEURS A PART ENTIERE

Ne pas être physiquement présent sur le théâtre des opérations à l’est ne veut nullement signifier qu’on ne peut être qualifié d’acteur. Des milliers des Tchadiens qui ont bien voulu apporter leur contribution aux forces résistantes sur le terrain doivent et ont l’obligation de se réclamer demain responsables de tout ce qui adviendra au peuple tchadien. Nous aussi avons notre mot à dire à tous les mouvement en lutte contre le régime en place.

Il nous a été pendant longtemps vanté les mérités du nombre de combattants dans les rangs de l’UFCD. Naturellement, je me suis dis que la représentativité dans les différents organes de l’UFR allait en sortir coloriée. Comme beaucoup de Tchadiens épris de l’amour de leur pays, je me suis frotté les mains en disant qu’enfin, un Tchad digne de ce nom prenait corps et qu’on allait sortir définitivement de ce cadre figé depuis un certain temps par la politique rapace des ressortissants du Nord.

Beaucoup l’ont dit, les Tchadiens une fois de plus ont librement et consciencieusement décidé d’installer un ours d’une autre couleur à la place d’un autre. Surtout que c’est sous l’impulsion du futur nouveau président que le plan sinistre de gestion du pays avait été élaboré. Les révolutions ne se ressemblent certes pas, seulement celle qui nous concerne en ce moment me semble être simplement une rencontre de partage sinon une simple redistribution des cartes. Que les autres chefs de mouvements qui avaient bien essayé de nous donner l’espoir il y a quelques temps ne se méprennent pas en se disant que le grain d’oseille semé ne donnera pas un autre goût que le goût acide.

Je ne vais pas m’attaquer aux différents textes qui vont régir les futurs gouvernants du pays. Seulement sachez qu’ils renferment beaucoup de flou dans les détails. Et comme on le dit si bien, le diable lui se trouve pas les détails. Soit dit en passant, la question militaire reste la plus grosse tâche noire dans laquelle, j’ai bien peur, LES ERDIMI vont une fois de plus noyer demain leurs compagnons d’armes.

Qu’on nous le dise haut et fort pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés pour la fin de la période de la transition. Monsieur Oulé Djonkamla l’avait à demi mot dit dans son interview mais le commun des Tchadiens ne connaît pas de manière certaine le sort de Erdimi après la transition.

L’AVENIR

Nous sommes toujours conscients que la vie sous les arbres n’est pas chose aisée. Cela dit, nous ne devons pas non plus retrouver sur notre chemin la vie semblable à celle que nous menons en ce moment dans ce pays appelé le TCHAD. Je n’ai personnellement rien contre la personne de Timan mais un zakhawa Timan restera un zakhawa Deby. Pour mémoire, lorsque le lion Habré est sorti pour laisser la place à son frère Deby, les parents du premier disaient à chaque coin de la rue que « celui qui est entré est aussi celui qui est sorti ». Dans les faits, les événements leur ont donné raison.

Que les mourants de Adouma et autres chefs rebelles prennent leurs entières responsabilité face l’avenir. Qu’ils comprennent bien que même faible et idiot, un homme installé au pouvoir devient fort et dangereux.

LES OPPORTUNISTES

UFR est désormais le mouvement le plus important et à ce titre les choses doivent se faire dans un cadre institutionnel et non au pif. On a bien voulu faire plaisir aux parrains soudanais en acceptant Koumallah comme mouvement signataire alors qu’ils sont à peines cinq dans le mouvement. Cela ne doit continuer à être une règle. Qu’on discernent bien les opportunistes des dernières heures qui n’ont pas pu s’accrocher à la caravane ITNO. UFR doit pouvoir se comporter en ETAT depuis sa brousse.

HASSANE BORKIK



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