En 2016, les tchadiens diront « Deby degage » ou encore « Deby, the game is over ».

Une candidature de Deby aux élections de 2016 provoquera la révolution de jasmin au Tchad.

Je le dis non pas parce que je n’aime pas Deby. Je le dis non pas parce que je suis un laoukra et suis aigri et jaloux du pouvoir d’un nordiste. Je le dis non pas parce que Deby n’aura rien fait ces deux dernières années. D’ailleurs, je suis l’un des premiers à être agréablement surpris par les changements intervenus dans mon pays en termes d’investissements publics, depuis le retrait des rebelles de Ndjamena en février 2008. On peut critiquer la qualité de ces infrastructures mais on ne peut rien dire sur les intentions qui sont nobles dans un pays dépourvu d’infrastructures de base comme le Tchad. En deux ans, Deby a présenté un bilan cinq fois supérieur à celui qu’il a réalisé en 18 ans de pouvoir sans partage. Ce qui est à Cesar est à Cesar et ce sera de mauvaise foie de dire que rien ne bouge au Tchad. On me dira que ces investissements ne sont le pas fait de Deby mais c’est l’argent issu de la vente du pétrole tchadien. D’accord mais dites moi à l’état actuel de la démocratie au Tchad, si Deby refuse d’investir ou s’il décide d’empocher l’entièreté de la pactole du pétrole, qui peut l’en empêcher ? personne. Il est le tout puissant, le chef de l’Etat, chef suprême des armées. Il peut même sous les yeux impuissants de l’opinion publique nationale et internationale alors verser tout le revenu pétrolier dans le fleuve Chari et Logone derrière la présidence et rentrer tranquillement chez lui et continuer à diriger le Tchad comme auparavant. Parce que le Gabon et le Congo sont aussi pétroliers comme le Tchad mais on ne voit pas les choses bouger comme au Tchad et en guinée équatoriale. Je ne me base pas sur des écrits des analystes mais je me base sur ce que mes yeux ont vu.

Malgré ces progrès récents, je dis et je répète que Deby déclenchera une révolution populaire au Tchad en 2016 s’il s’hasarde à se représenter aux élections .il doit se servir des exemples tunisiens et égyptiens pour anticiper une sortie honorable. Le monde est devenu un village planétaire et l’internet a révolutionné les comportements et les mentalités des citoyens. La soif de liberté, de démocratie réelle, de justice sont des aspirations universelles auxquelles les tchadiens ne peuvent indéfiniment s’en priver. En 2016, il aura fait 26 ans au pouvoir. C’est suffisant car le pouvoir use. Les Mubarak et Ben Ali n’ont pas démérité. Ils ont beaucoup fait pour leurs pays. Ils on placé même leurs pays au rang des pays modernes. La tunisie n’a rien à envier à un pays européen alors que ce pays ne dispose pas d’énormes ressources minérales. D’ailleurs, ce ne sont pas les tchadiens qui vont démentir ce fait car chaque jour que Dieu fait, ils sont nombreux à courir vers Tunis pour se soigner. Mais Mubarack et Ben Ali ont commis l’erreur d’avoir resté trop long au pouvoir. Plus de deux décennies. C’est trop et le verdict populaire est impitoyable. Il faut que Deby sache que les tchadiens de 20 ans d’aujourd’hui qui n’ont vu que son image de président à la télé et partout sur le territoire depuis leur naissance en auront marre les prochaines années. Ils diront en 2016, « Deby degage » ou « Deby the game is over ». Ces tchadiens ne sont pas de notre génération qui est celle des traumatisés de guerre que la peur a conquise. Ces tchadiens sont ceux qui voient chaque jour à l’internet, à la télévision des réclamations des autres pays pour plus de démocratie, plus de liberté et plus de justice. On ne pourra les empêcher de réclamer cela. Il faut savoir quitter les choses avant que les choses ne vous quittent. Deby, n’écoutez pas cet entourage alimentaire qui vous fera croire que vous êtes l’unique messie au Tchad et que vous pourrez rester à vie au pouvoir. Ceux qui parlent ainsi ne veulent pas de votre bien et à l’annonce du changement de régime, ils changeront aussi de camp. Aujourd’hui, Ben Ali et sa famille ont vu tous leurs biens immobiliers, financiers, commerciaux gelés, brulés, confisqués. Je dis que ce n’est pas normal car cet homme a beaucoup fait pour le peuple tunisien. Son seul tort, c’est de ne pas avoir quitté le pouvoir tôt.

Alors mon président, écoutez cette voie de sagesse qui vous demande de terminer votre partie en 2016 car c’est un secret de polichinelle que vous serez reconduits à votre poste de président en 2011, non pas seulement à cause de votre bilan mais surtout à cause de l’absence d’une opposition crédible.

Cher president, il faut anticiper les changements et je ne vous souhaite pas le sort de Ben Ali ou d’un certain Mubutu SESEKO dont l’enterrement au maroc n’a pu rassembler plus de 10 personnes.

A bon entendeur, Salut

Daniel hongramngaye
BP 69742, Ndjamena Tchad
hongramngaye@yahoo.fr


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