Le pouvoir est certes divin mais ces régimes moribonds en Afrique sont ils tous des produits divins ? Que dire du Régime de Deby ?
Au seuil de cette nouvelle année, au lieu d d’adresser des vœux de santé, de prospérité à mes compatriotes tchadiens, je voudrais plutôt les inviter à une réflexion : qu’est ce qui explique une longévité d’un regimbe aussi moribond que celui e Idriss Deby ? Comme on le dit souvent, seul Dieu donne le pouvoir à qui veut il veut, est c’est bien lui qui garantit le pouvoir d’un homme qualifié de sanguinaire, de trompeur, de voleur ?
Je suis croyant et je crois fermement à l’existence de Dieu mais je voudrais dire à mes compatriotes de cesser d’accuser Dieu de manière infondée ou de le prendre pour un bouc émissaire. Dieu nous crée tous libres et droits mais par notre liberté, nous avons cherché des détours qui nous font perdre : Ecclésiaste 7 : 29 de la sainte bible. Dieu nous a crées libres de nos décisions, responsables de notre mouvement et si les tchadiens pensent que malgré leurs souffrances physiques et morales, Deby est le moindre mal ou la solution, évidement que Dieu va nous l’accorder comme chef aussi longtemps que nous le souhaitons. Il faut savoir que tout peuple mérite les dirigeants qu’il a et la fatalité doit être bannie.
Comme je prends du recul et j’analyse les comportements des tchadiens dans leur diversité, je me dit que nous méritons Deby.
D’abord au niveau de la classe politique tchadienne. Il n’existe pas ou très peu de politique tchadien fermement engagé pour la cause de leurs concitoyens. La plupart sont des affamés qui cherchent à manger. Tous sont prêts à pactiser avec le Diable pour avoir des bénéfices pécuniaires. J’avais interpellé un jour dans un article Ngarmadjal Ngami, Nassarmadji Nguariguem, Bandimal Ouaggadjio, Mangaral Banté lorsqu’ils ont été nommés à des hauts postes de responsabilité dans les commissions électorales. Je leur ai demandé de prendre rendez vous avec l’histoire en étant justes, transparents et en considérant uniquement les intérêts généraux. Je leu disais même que si les conditions de leur travail ne sont pas bonnes ou qu’ils ne sont pas libres dans l’exercice de leur fonction, il serait mieux pour eux de démissionner. Trois ans après, non seulement ils n’ont pas appliqué mes conseils mais ils ont pris le chemin inverse en voulant frauder eux-mêmes pour Deby. La conséquence, Ngami est sorti du processus par la petite porte et ses décennies de lutte syndicales ont été gâchés par cet appétit démesuré de dernière minute. Que Dire d’un certain Koumagoye, le plus grand parleur devant l’eternel mais magouillards sans convictions personnelles. Le pasteur Jean Alingué Bawoyeu qu’on admirait il n’y a pas longtemps est devenu un garçon de maison de Deby. Dieu n’en est pour rien dans notre misère. Le Tchad souffre de l’égoïsme, de la cupidité de ses enfants. Que Dire de Hassaballah Soubiane, Abderamane Koulammah, de Goukini Weiddey ? Tous, après avoir traité Deby de tous les maux du monde sont dans la république, mangent, dorment et se taisent jusqu’à leur dernier jour. Est-ce que pour autant que la situation des populations du Tchad a amélioré ? Non pas du tout. Ps du tout. Les choses se sont empirés avec les corollaires le clanisme, la corruption, le zaghawisme . Doing Business 2011 classe le Tchad dernier sur 183 pays en termes de climats d’affaires favorables. Rien n’a changé sauf leur conviction. Un grand chef d’Etat d’Afrique disait que le « temps est l’autre nom de DIEU ». Le temps nous a montré que toutes ces personnes faisaient des discours trompeurs et démagogiques mais au fait, ils courent derrière leurs propres intérêts et non ceux des populations.
Secundo, au niveau des intellectuels. Moi, je doute même qu’il existe des intellectuels au Tchad car un intellectuel, par définition selon Wiki pedia : « Un intellectuel est une personne dont l’activité repose sur l’exercice de l’esprit, qui s’engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, qui n’assume généralement pas de responsabilité directe dans les affaires pratiques1, et qui dispose d’une forme d’autorité. L’intellectuel est une figure contemporaine distincte de celle plus ancienne du philosophe qui mène sa réflexion dans un cadre conceptuel ».
Chers compatriotes, citez moi les noms des intellectuels dont l’activité repose sur l’esprit ou qui défendent des valeurs de justice sociale, de bonne gouvernance. Je ne dis pas qu’ils n’existent pas mais ils sont trop peu nombreux une population estimée à 11 millions d’individus. Pardon, ne me citez pas ses intellectuels qui ont proclamé que le mandat illimité est bon pour le Tchad ou que le bilinguisme est le meilleur système d’éducation au Tchad. Ceux-là n’entrent pas dans les catégories des intellectuels car ils ne disposent pas d’un esprit libre. Ils agissent de manière téléguidée pour avoir quelques intérêts matériels.
Au niveau de la grande masse, les responsabilités sont énormes. Les populations sont si passives par rapport aux questions qui concernent leur survie que je me demande si une telle passivité n’est pas une maladie qu’il faut chercher à soigner. Je ne vois même pas les choix politiques mais les petites choses de la vie. Le gouvernement casse les maisons dites « illégales », cette grande masse regarde le désastre sans réagir. Elle préfère pleurer en cachette. Le gouvernement interdit la commercialisation du charbon et des bois sans offrir des sources d’énergie alternatives. Cette même population préfère dormir affamé que de contester cette mesure injuste. Alors elle se met à utiliser toute sorte de source d’énergie, sanitairement non autorisée comme caca des bœufs, les coquilles des fruits sauvages etc. Elle ne sait pas que les gouvernants sont là pour les servir et leur permettre de vivre décemment. Pendent qu’elle utiliser le caca des bœufs et autre pour faire la cuisine, nos gouvernants eux utilisent, l’électricité 24 H/24 H pour accomplir leurs besoins. Sous d’autres cieux, ces populations sortiront pour manifester leur mécontentement et ras le bol mais au Tchad, c’est la fatalité, c’est Dieu, ce sont les pleurs et pleurnichements. Je voudrais vous donner un anecdote. En Février 2008, quand les rebelles étaient arrivés à Ndjamena et qu’il y avait la guerre dans la ville, on s’est trouvé cloitrée dans une maison avec un groupe d’amis pendant 2 jours. Pas de possibilité de boire l’alcool comme les sudistes tchadiens aiment bien. Alors un du groupe disait : « c’est quoi c’est ? Qu’ils aillent loin ces rebelles ! Ils nous empêchent de boire notre alcool ». Voila un raisonnement d’u n tchadien pour qui tout se résume à son ventre. Je ne dis pas que les motivations des rebelles sont claires mais cela l’est, comment peut on mettre la consommation de l’alcool dans le même panier qu’une lutte pour la démocratie, la bonne gouvernance et la liberté ? le contenu de notre ventre d’aujourd’hui vaut il mieux que la société tchadienne que nous voulons laisser à nos générations futures ?
Quand nous voyons comment perdure la crise d’électricité au Tchad, bientôt 20 ans que cela dure, les populations ont une part des responsabilités dans cette léthargie. Je suis sur que des manifestations répétées, avec parfois des actions contre les intérêts de la société, pour plus d’électricité au Tchad auraient contraint e moins de 5 ans les autorités à résoudre définitivement cette crise. Les sénégalais ont manifesté contre les délestages et le plan Takkal est né et le crise énergétique au Sénégal est en voie de disparition.
Il faut que le populations tchadiennes prennent leur destin en main. Elles doivent transcender la peur pour donner le sens de leur en exigeant de leurs gouvernants les meilleures conditions de vie, la bonne gouvernance, la justice sociale, l’équitable répartition des richesses du Tchad, etc
Chers compatriote, à l’aune de cette nouvelle année, je voudrais vous souhaiter plus de détermination et de responsabilité dans la conduite de votre vie. Nous n’avons pas choisi d’être tchadien et si nous le sommes, nous devons assumer cet héritage et le gérer de manière à léguer un patrimoine digne aux générations futures. Que Dieu vous donne la santé, vous sorte de la peur pour que vous preniez efficacement votre en main. La fatalité ne doit pas exister dans vos vocabulaires. Dieu ne vous a pas imposé des gouvernants. C’est de notre combat à nous tous que sortiront des gouvernants dignes et assoiffés de la justice sociale, du progrès et de la bonne gouvernance.
Que Dieu nous bénisse tout le long de cette nouvelle année 2012 !
Daniel Hongramngaye
hongramngaye@yahoo.fr