Tchad: les ONG feront désormais l’objet de «contrôles préalables» – Afp

Les autorités tchadiennes vont dorénavant effectuer un «contrôle préalable» des organisations non gouvernementales (ONG) afin d’éviter que se reproduise une affaire comme celle de l’Arche de Zoé, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie tchadienne.

«Il s’agit de savoir maintenant qui est qui. C’est moins un problème de confiance que de contrôle : il faudra un bon contrôle préalable», a affirmé à la presse Ahmad Allam-Mi, le ministre des Relations extérieures.

L’affaire de l’Arche de Zoé n’a «pas entamé la confiance vis-à-vis des ONG» mais a amené le gouvernement tchadien «à faire beaucoup plus attention dans le contrôle des ONG», a-t-il ajouté.

«Nous sommes en train d’en faire le recensement pour savoir celles qui sont installées régulièrement et de demander à celle qui ne le sont pas de régulariser leur situation a posteriori», a ajouté M. Allam-Mi, précisant qu’entre 150 et 200 ONG oeuvraient dans le pays.

«Désormais nous allons faire très attention à ne pas laisser une ONG intervenir avant un contrôle a priori», a-t-il insisté.

Le ministre a toutefois regretté que la «priorité ait été accordée seulement aux réfugiés» du Darfour soudanais voisin et a souhaité que «désormais on pense aussi aux populations de l’est du Tchad qui ont subi le lourd poids des conséquences de cette présence extérieure».

«Les populations de déplacés et les populations d’accueil sont les oubliées du conflit alors que la situation pèse lourdement sur leur vie de tous les jours», a-t-il relevé.

«Nous avons souhaité qu’avec l’opération (de déploiement de la force) européenne il y ait des projets de développement au profit des populations de la zone Est et nous avons eu des assurances», a ajouté M. Allam-Mi.

L’est du Tchad accueille environ 240 000 réfugiés du Darfour soudanais et 180 000 déplacés tchadiens, selon le HCR.


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