Les Brèves de N’djaména : L’UFDD met en pièces détachées l’armée de Deby

Deby est monté au front, personnellement. Il a engagé sa garde personnelle, composée de ses proches. Il a tellement cru à l’invincibilité des véhicules israéliens RAM, qu’il les a faits occuper uniquement par ses parents. Le résultat est catastrophique. Après l’hécatombe du premier jour, Deby a engagé les garnisons de Tiné et de Guéréda aux combats, le 28 novembre à 15h. L’UFDD en a fait une bouchée.

Ce jour du 29 novembre, Deby est obligé lui-même de diriger les combats, tant le refus de combattre est palpable. Selon un militaire présent sur le terrain, tous ceux qui veulent mourir pour Deby, sont morts, le reste ne veut pas du tout mourir pour lui. C’est la raison de sa présence ; selon le même témoin, Deby est resté derrière la troupe et pour ce jour du jeudi, ceux qui sont morts par les balles de Deby sont de loin plus nombreux que ceux par les balles des rebelles, mais malgré cela, deux tentatives d’assaut ont lamentablement échoué. Alors Deby a changé de tactique qui a malheureusement marché. Au lieu d’attaques frontales refusées par les militaires, il a décidé d’incendier la région par un pilonnage systématique à l’arme lourde et un bombardement par hélicos. Les Combattants de l’UFDD étaient obligés de mettre de la distance, se positionner loin de la portée des obus. Pendant ce temps une petite colonne gouvernementale est rentrée par l’est, par le Soudan et attaqué le camp des blessés qui se sont d’ailleurs très bien défendus. Contrairement aux hallucinations des tenants de pouvoir, l’UFDD conserve sa force de frappe intacte ; difficilement croyable, mais la vérité est celle là, contrairement aux mensonges de Deby. Les combats du jeudi apportent un démenti formel aux fanfaronnades de la veille sur la prétendue fuite de Nouri ou la récupération de son véhicule de commandement. Quant au prétendu passage des combattants de l’UFDD de l’autre coté de la frontière, les jours à venir apporteront leur lot de démentis.

« Dr »Amine Ben Barka se met à rêver – En réalité, ce n’est pas impossible avec Deby, mais difficilement croyable : Amin Ben Barka rêve de remplacer Kascou. Il le pense et le dit à ses proches, fait des yeux doux, presque des génuflexions aux proches de Deby. Des liens de parenté ont été vite retrouvés avec Hinda, etc. Ben Barka est un opportuniste tout craché ; très imbu de sa personne, il pensait que, rien que par sa présence à Khartoum, tous les analphabètes vont se mettre en rangs « couvrés » derrière sa haute personnalité. Il n’en fut rien. Dès lors il commença à penser au sort de ses nombreuses et luxueuses villa, occupées depuis par la garde rapprochée de Deby. L’Accord de Syrte lui donna l’occasion de sauter sur le premier avion pour N’djaména. Il n’a pas eu besoin de s’aplatir devant les petits soldats et leur supplier de lui laisser ses villas : tous ceux qui occupaient les villas de Ben Barka sont morts aux combats de la semaine. Quel sorcier est ce Ben Barka ? Cette inquiétude résolue, ABB, s’imagine très grand. Il fait comprendre à ceux qui n’ont rien compris qu’il a le soutien du Guide, car il est le seul à vouloir respecter l’Accord et qu’il vient d’ailleurs tout droit de la Jamahiriya, s’évertuant ainsi à effacer son séjour de Khartoum, surtout son passage dans les maquis de l’Est. Pourtant les maquis ont été très bénéfiques pour lui. Non il s’est propulsé de l’anonymat à la notoriété (surtout négative), mais aussi les maquis lui ont permis d’obtenir un Doctorat. Bonne chance, ex rebelle.

Beremadji Félix.
N’djaména


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