Tchad: Le président Déby appellé à abandonner la guerre – pana
L’ancien Premier ministre tchadien, Jean Alingué Bawoyeu, a appelé, dimanche, le président Idriss Déby Itno à abandonner la guerre et « à prendre la tête du processus de la paix au Tchad ».
« Nous pensons que le président Déby, qui est le garant de la République, doit prendre la tête du processus de paix et abandonner la guerre. Je crois que ce n’est pas par le fait d’anéantir ou de mater une rébellion que nous allons mettre la fin à la guerre. Aujourd’hui, aucun Tchadien ne veut de la guerre », a affirmé Jean Alingué, dans un entretien accordé à la PANA.
Des combats d’une rare violence, faisant des centaines de morts, opposent depuis la semaine dernière l’armée tchadienne à deux mouvements politico-militaires, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC) dirigés par deux anciens dignitaires du régime du président tchadien, respectivement Mahamat Nouri et Timan Erdimi.
Pour Jean Alingué, par ailleurs président du parti Union pour la démocratie et la République (UDR), le chef de l’Etat tchadien doit appliquer tous les accords signés ces derniers temps, avec son consentement, avec l’opposition et mettre en place un gouvernement de large consensus.
« Il y a une vraie opportunité, dans ces différents accords, pour permettre aux Tchadiens d’avoir la paix et de pouvoir vivre ensemble. Il faut commencer à les appliquer et mettre en place un gouvernement de large consensus. Si on avait fait cela, certainement nous n’aurions pas eu la guerre qui est déclenchée depuis la semaine dernière », a-t-il souligné.
Le président de l’URD a plaidé également pour un dialogue entre les différents protagonistes de la crise tchadienne. « Il faut que les Tchadiens se parlent. Il faut qu’ils se retrouvent et parlent entre eux. Cela peut nous permettre de sortir de cette crise et non la vision de guerre », a-t-il indiqué.
Jean Aligué Bawoyeu, ancien Premier ministre entre 1991 et 1992, est l’une des figures de la Coordination des partis pour la défense de la Constitution (CPDC), un groupement de l’opposition qui demande un dialogue entre tous les acteurs de la crise tchadienne.
