Arche de Zoé: les frais de nourriture des détenus avancés par le Quai d’Orsay – Afp

Les frais de nourriture des six membres de L’Arche de Zoé détenus au Tchad sont avancés par le ministère des Affaires étrangères qui se retourne ensuite vers leurs familles en France, a-t-on appris jeudi auprès de l’avocate de l’association, Me Céline Lorenzon.

Les familles des six Français doivent régler « près de 5.000 euros », a-t-elle déclaré à l’AFP, précisant « n’avoir aucune information sur une grève de la faim » des détenus évoquée dans la presse.

« C’est très compliqué pour les familles d’assumer mais pour l’instant le ministère des Affaires étrangères est patient », a-t-elle ajouté, précisant que « ce n’est pas l’armée qui réclame ».

L’Arche de Zoé a réglé une partie des frais, a expliqué l’avocate, sans en préciser le montant, mais depuis « les comptes de l’association sont bloqués ».

Mercredi, Me Gilbert Collard, avocat de deux des Français détenus à N’Djamena, avait affirmé que l’armée française demandait aux familles de verser « plus de 2.000 euros par mois pour les rations alimentaires qu’elle fournit » aux détenus.

Jeudi, le ministère de la Défense a démenti avoir facturé directementaux familles des membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad les rations fournies aux prisonniers par l’armée.

« Comme dans le cadre normal de tout transfert financier entre administrations, des factures ont été émises par les comptables du ministère de la Défense vers leurs homologues du ministère des Affaires étrangères », a déclaré Laurent Teisseire, porte-parole du ministère de la Défense.

Selon Me Lorenzon, les six Français interpellés le 25 octobre dans l’est du Tchad « ont été nourris jusqu’au 8 novembre par les rations de l’armée française » pour un coût de 15,60 euros par personne et par jour.

Depuis cette date, les détenus ont demandé à un restaurant français de N’Djamena de leur livrer les repas, a-t-elle ajouté. Ce restaurant facture 30,30 euros par jour par personne.

Les six Français sont accusés d' »enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil » et d' »escroquerie », tandis que cinq responsables tchadiens et un réfugié soudanais au Tchad sont détenus pour « complicité ».

Ils avaient été interpellés alors qu’ils s’apprêtaient à faire embarquer 103 enfants de la région dans un avion à destination de la France.


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