Les mauvais comptes de Déby -fasozine
Le journaliste Eric Topona et le bloggeur Jean Laokolé auront été victimes d’une plus des grandes parodies de la justice tchadienne. Accusés au départ pour «complot et atteinte à l’ordre constitutionnel», ils ont été jetés en prison comme de vulgaires putschistes depuis le mois d’avril dernier. Malgré les pressions des organisations internationales des médias et de la communauté internationale, le régime liberticide d’Idriss Deby-Itno a fait la sourde oreille. Ce lundi 19 août, le procès qui était supposé livrer la «vérité» sur cette sale histoire n’a été qu’une grosse montagne qui a accouché d’une toute petite souris et pour cause.
Le tribunal visiblement aux ordres, a été obligé de requalifier les faits originels en «diffamation» et «atteinte à l’ordre constitutionnel n’ayant pas aboutie». Malgré ce micmac judiciaire, la défense à mis à nu une grossière absence de plaignant pour ces accusations fabriquées de toute pièce pour ne pas perdre la face. Et pour que la volonté du «seul maître» soit faite, les juges ont tout fait pour condamner Eric Topona et Jean Laokolé à trois mois d’emprisonnement avec sursis. Une condamnation forcée sur les bords qui traduit et trahit les mauvais comptes que le régime Déby tient à régler à tout prix à ses opposants et à tous ceux qui sont supposés avoir de la sympathie pour eux.
Ainsi pour demeurer au pouvoir envers et contre la Constitution de son pays, Idriss Deby-Itno semble décidé à faire feu de tout bois, y compris éteindre la flamme de ce qui reste encore de la liberté d’expression et de presse dans son pays.