Le ministre français de la Défense au Tchad puis en Centrafrique – Afp

Le ministre français de la Défense Hervé Morin est arrivé dimanche soir à N’Djamena pour une visite de 48 heures au Tchad et en Centrafrique, l’occasion d’un réveillon avec les militaires français et d’un point sur le déploiement d’une force européenne dans la région.

Quelque 3.000 à 4.000 soldats européens, dont au moins 1.350 Français, doivent rejoindre début 2008 l’est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, régions frontalières de la province soudanaise du Darfour, ravagée par une guerre civile.

L’Union européenne peine cependant à réunir les moyens, notamment aériens, nécessaires à cette opération, baptisée Eufor Tchad-RCA et destinée à stabiliser cette région qui compte quelque 400.000 réfugiés du Darfour et de déplacés tchadiens.

M. Morin se rendra lundi matin sur le camp de Kosseï, près de l’aéroport de N’Djamena, où sont stationnés la majorité des quelque 1.250 militaires français présents au Tchad depuis 1986 dans le cadre du dispositif Epervier, au titre d’un accord de coopération franco-tchadien.

Il s’envolera ensuite pour la « base logistique opérationnelle avancée » de Goz Beïda (Sud-Est), puis rejoindra un camp de réfugiés. Attendu dans l’après-midi à Abéché (Est), le ministre de la Défense s’y entretiendra avec le président tchadien Idriss Deby Itno avant de réveillonner avec les militaires français du camp Croci.

Le ministre de la Défense perpétue ainsi une tradition initiée par son prédécesseur, Michèle Alliot-Marie, qui s’était rendue en dernier lieu, le 31 décembre 2006, auprès du contingent français de la Force des Nations unies au Liban (Finul).

M. Morin se rendra le lendemain à Birao, dans le nord-est de la Centrafrique, où se trouve un détachement militaire français. Son séjour s’achèvera à Bangui par un entretien avec le président centrafricain François Bozizé.


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