Tchad,Envoi des troupes tchadiennes en RCA: Pourquoi maintenant ? – Camer
On l’avait vivement souhaité et c’est désormais chose faite. Le Tchad vient d’envoyer un contingent de quatre cents hommes en Centrafrique pour aider le président Michel Djotodia à désarmer la Séléka, du nom de cette force rebelle coalisée qui a renversé François Bozizé, le 24 mars dernier. Une décision, somme toute salutaire, ce d’autant que la dissolution prononcée de la Séléka par le président Djotodia ne pouvait être effective, tant que le Tchad, faiseur de roi dans la sous-région, ne s’y impliquait pas. La situation sécuritaire est si délétère en Centrafrique qu’elle exige que l’on prenne le taureau par les cornes. C’est ce que semble avoir compris le président Idriss Déby, lui qui a toujours considéré la Centrafrique comme son arrière-cour. La preuve est que du défunt Ange-Félix Patassé à Michel Djotodia en passant par François Bozizé, chacun a bénéficié à un moment donné, du soutien du Tchad pour parvenir au pouvoir. C’est dire que le Tchad de Déby a toujours soufflé le froid et le chaud en Centrafrique, suivant que ses intérêts sont menacés ou pas. Cela dit, on peut se demander pourquoi le président Déby a tant attendu avant d’envoyer des troupes pour appuyer les autorités centrafricaines dans la restauration de la paix et de la sécurité dans leur pays. Pourquoi avoir attendu que la situation pourrisse avant d’aller y jouer les pompiers ? Déby aurait dû envoyer ses troupes plus tôt, surtout au moment où les éléments de la Séléka faisaient la pluie et le beau temps en rackettant et en pillant les populations centrafricaines.
A vrai dire, le président Déby, fort de sa puissance militaire, joue un jeu trouble en Centrafrique si bien que l’on se demande parfois s’il n’a pas son propre poulain tapi dans l’ombre et prêt à surgir le moment venu pour prendre le pouvoir. De toute évidence, en décidant finalement d’envoyer des troupes à Bangui, le président Idriss Déby apporte de l’eau au moulin de Bozizé qui n’a de cesse de le clouer au pilori en l’accusant d’être le parrain de la Séléka. Au fait, le président Déby sait mieux que quiconque, que si les anciens rebelles de la Séléka ne sont pas désarmés, cela peut constituer une grave menace pour la stabilité de son pays. Car bon nombre de ces éléments sont d’anciens rebelles venus du Soudan, qui ont férocement combattu Déby et qui peuvent, à tout moment, reprendre du poil de la bête.
C’est dire qu’en envoyant ses troupes en RCA, le président Déby fait de la prévention. Il veut parer à toute éventualité et maintenir à tout prix sa position de gendarme dans la sous-région. C’est tant mieux, pourvu qu’en synergie avec les autorités centrafricaines, il parvienne à mettre hors d’état de nuire tous les anciens rebelles de la Séléka qui, naguère seulement, se considéraient comme l’alpha et l’oméga de tout ; en témoignent les multiples exactions commises sur les populations. Mais ce combat ne peut être gagné sans l’appui de la France dont l’attitude étonne plus d’un. Car, tout en prêchant la paix et la sécurité en Centrafrique, les autorités françaises, paradoxalement, abritent sur leur sol l’ancien président Bozizé qui, depuis son lieu d’exil, a lancé une rébellion à l’assaut du pouvoir centrafricain.
La libye en est évidemment la tête. La crise dans chacun de ces pays touche nécessaire ment le tchad.Une intervention dans le sens de la stabilisation par la recherche d’un processus de paix est,pour le tchad, un devoir.On n’oubliera pas les intersections tribales et culturelles qui nous unissent.
Il est évident que c’est bien dans le cadre de la conven tion ayant décidé le renforcement des forces de la cémac qu’agiront les forces tchadiennes. Leur mission ne consis tera pas à désarmer la séléka,du reste dissoute,mais à aider à l’intégrati on de ses éléments dans l’armée centrafri caine nouvelle.
Et je crois que la rca dispose de cadres hautement responsables capables de tirer les leçons du passé afin de gérer le présent qui remettra sur pied cette rca ravagée par les délires électoralistes qu’on a voulu confondre à la démocratie,laquel le n’est d’ailleurs pas la meilleure forme de pouvoir…surtout en afrique.
Nos peuples n’ont pas besoin d’une démocratie aussi corrompue que celle que nous a imposée mittérand avec son maudit discours de la baulle auquel j’aurais préféré l’insultant mais véridique discours de dakar de sarkozy. Il a au moins dit clairement ce qu’il pense réellement de l’afrique et qui n’était pas si faux.
Notre démocratie ne devrait pas se limiter à nous obliger de choisir nous-mêmes celui qui nous opprime le mieux. Notre démocratie qui peut se suffire d’un bon dictateur, est celle par laquelle l’état devienne le meilleur moyen pour nous sècuri ser,nourrir, éduquer,loger, soigner…comme le faisait ghadafi que les libyens pleurent aujourd’ hui comme les centrafricains pleureur le bel empereur bokassa.
Un proverbe de chez nous disait que « Celui qui te donne à manger te reduit à l’asservissement, pendant que celui qui te donne du travail ou l’instruction to donne de la liberté ». Donc, mieux vaut etre pauvre et libre qu’un esclave riche.
Nous ne sommes pas en contradic tion mai. Encore que les notions de travail maître et esclave ont évoluer. La source de l’esclavage de notre temps est justement cette démocratie qui nous avilis en nous transformant en bêtes de sommes.Que signifie gagner un salaire qui ne garantit pas un pouvoir d’achat? C’est bien là l’asservissement. L’esclave est au moins libre une fois le travail du maître fait;quand il est en règle,il circule librement. Avec la démocratie il lui faut en plus un ok.